Ingril : pas à pas !

Après une tentative avortée le 19 janvier, ça y est les 4 bouées temporaires que nous demandions pour visualiser la zone de navigation à Ingril ont été posées ce vendredi 26 janvier par la municipalité de Frontignan et les affaires maritimes, en présence d’un des pêcheurs de la zone.

Merci aux autorités pour leurs actions et leur soutien.

Côté Ouest, les 2 bouées ont bien été positionnées à proximité des points GPS tels que définis par l’arrêté. Ces limites de la zone A et B se repèrent également grâce aux décrochages du rivage.

Photo prise de l’Ouest à partir du côté Sud de l’étang
Photo prise de l’Ouest à partir du côté Nord de l’étang

Par contre, côté Est les bouées n’ont pas encore pu être posées aux points de l’arrêté. Elles se trouvent bien avant et ne délimitent donc pas la fin de la zone de navigation. Pour visualiser le point C il faut repérer le décrochage sur la rive opposée. Ces bouées devront être repositionnées par la suite.

Photo prise de l’Est à partir du côté Sud de l’étang

Autre fait marquant de la semaine, le 24 janvier une réunion a été organisée par les affaires maritimes pour faire le point 4 mois après la mise en place de la zone de navigation par arrêtés préfectoral et municipal.

3h de discussion avec la mairie de Frontignan, le comité régional des pêches d’Occitanie, la prud’homie de pêche, un représentant des pêcheurs, le département de l’Hérault, Sète Agglopôle Méditerranée, le Syndicat Mixte du Bassin Versant du Lez (qui gère Natura 2000 sur les étangs palavasiens et Ingril), la gendarmerie maritime de Sète, l’école de voile municipale de Frontignan, le Tiki Center et le TKC.

Grâce à l’aide de ses adhérents, le TKC a pu présenter en images (photos & vidéo) les conditions de navigation pour les pratiquants et évoquer la réglementation qui régit les activités de pêche en matière de pose des filets (notamment le code rural et de la pêche maritime *).

Actuellement l’absence de balisage conforme sur un certain nombre de filets rend leur visibilité difficile et met ainsi en difficulté les pratiquants par rapport au respect des 50 mètres de distance avec les engins de pêche tel qu’exigé par l’arrêté.

Le TKC a souligné la notion trop vague du devoir des pêcheurs mentionné dans l’arrêté de « ne pas entraver la navigation ».

La présence et la pose des filets fluctuent en fonction de l’activité de pêche et ses contraintes. Nous avons constaté que la zone de navigation n’est souvent exploitable qu’au 1/3 (voire même moins !) de sa surface comme le montre les traces des pratiquants.

Il a été rappelé durant la réunion que la pêche est prioritaire sur l’étang mais pas exclusive, Ingril relevant du domaine public de l’Etat.

Nous estimons dangereux des filets placés juste devant le démarrage de la zone de navigation.

Il nous parait nécessaire de discuter de limites sur l’emplacement des filets pour permettre une véritable zone de navigation partagée (pour rappel les étang d’Ingril et de Thau sont les seuls de l’Hérault où la pratique du kitesurf n’est pas interdite).

Les affaires maritimes n’ont pas encore pu annoncer de date pour continuer le nettoyage des vieux filets et piquets (58 piquets illégaux ont été enlevés au moment de la mise en application de l’arrêté, suivi d’une tentative de nettoyage fin novembre).

Ces objets qui trainent constituent un danger à la navigation, reduisent et compliquent la zone de navigation.

Il a été discuté de la vocation des horaires qui n’était pas comprise de la même façon par toutes les personnes autour de la table. Il s’avère que les pêcheurs peuvent continuer à travailler normalement pendant les horaires de navigation.

Ce qui à notre sens rend la navigation plus compliquée puisqu’il est demandé que les pratiquants respectent une distance de 100 mètres avec les embarcations de pêche.

Les affaires maritimes ont exprimé leur volonté de verbaliser tous les usagers du site qui ne respecteraient la règlementation côté pratiquants et pêcheurs, avec les moyens de contrôle limités dont ils disposent.

Il nous a été demandé de continuer à faire preuve de pédagogie et d’informer les pratiquants de la réglementation sur le spot pour essayer de faire avancer la situation en calmant les tensions (il y a eu quelques débordements côté pratiquants de constatés et des agressions de la part du pêcheur).

Nous avons sollicité et obtenu un rendez-vous avec le sous-préfet la semaine prochaine. Nous referons un état des lieux des possibilités de navigation dans la zone une fois que les affaires maritimes auront effectué des contrôles et fait enlever les vieux piquets & filets.

On compte sur tout les riders pour rester mobilisé et rejoindre le club pour faire entendre vos voix !


* Code rural et de la pêche maritime – article D922-18 : « Il est interdit de former, dans les étangs et les anses des eaux intérieures et des eaux territoriales, des barrages soit en filets, soit en matériaux divers qui occupent plus des deux tiers de la largeur mouillée du plan d’eau.

Si des filets ou dispositifs sont employés simultanément, sur la même rive ou sur deux rives opposées, même par des pêcheurs différents, ils doivent être séparés par une distance égale à trois fois au moins la longueur du plus long d’entre eux. »

En complément du règlement 404/2011 – articles 9 à 12 et de l’arrêté n°2883-1969, l’arrêté du 19 décembre 1994 portant réglementation technique pour la pêche professionnelle en Méditerranée continentale – article 24 : « Les filets, lignes ou autres engins de pêche mouillés en mer ou dérivants doivent être balisés de la manière suivante : une bouée est placée à leur extrémité Ouest, l’Ouest étant repéré dans les deux quadrants Sud-Ouest et Nord-Ouest de la boussole, Nord compris. Cette bouée porte deux pavillons placés l’un au-dessus de l’autre ou bien un pavillon et un réflecteur radar.
Une bouée est placée à leur extrémité Est, l’Est étant repéré dans les deux quadrants Nord-Est et Sud-Est de la boussole, Sud compris. Cette bouée porte un pavillon ou un réflecteur radar. Si la longueur des engins dépasse un mille, ils doivent être munis de bouées supplémentaires, ces bouées étant placées à un tiers de mille les unes des autres.
Les mâts de pavillon des bouées prévues ci-dessus ont une hauteur minimale de deux mètres au-dessus de la bouée. »

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